Gaston Baccus, un poète déjà oublié ? [ 1903-1951 ]
Auteur : GENTY Louis
Difficile à cerner, la personnalité de Gaston Baccus. Un poète certes. Un homme politique, c’est évident. Un pédagogue, ce fut son métier. Un personnage attaché à sa famille, à son village, à son Brabant wallon, sinon au monde entier. Un grand humaniste, voilà tout.
Au terme d’une courte existence – moins de 48 ans -, Gaston Baccus a légué à l’humanité un immense message d’amour, de fraternité, d’espérance. Nous tentons ici d’en dégager quelques lignes de force.
» J’aime la terre… »
J’aime la terre infiniment
et l’homme qui procède d’elle.
Elle est la maîtresse immortelle;
il est l’incomparable amant.
…….
» Près des fils barbelés. » [ A Henri Malchair ]
Captif au fond de la Bavière,
loin de ma femme et de mon fils,
comme un blessé sur la civière,
je ne sais plus bien si je vis.
………
» Frater, Ave ! «
Maintenant que je sais qu’il n’est point de remède
à l’implacable mal qui torture mon corps,
Je m’habitue à voir moins cruelle et moins laide
la sombre visiteuse aux doigts glacés, la mort
gui va venir et gue j ‘attends, sans un reproche …
……..
» Brabant Wallon. »
O mon Brabant Wallon ! Terre de plénitude !
Berceau de Godefroid et de Sainte-Gertrude !
de Jean le Teinturier, Boileau du contrepoint,
et de l’abbé Courtois, humble chantre des foins !
Sur ton sol exigu, la Wallonie entière
s’est donné rendez-vous : le Condroz à Rosières;
le Hainaut à Clabecq, l’Ardenne à Virginal
la Hesbaye à Jodoigne, et la Gaume à Genval ! (…)
……..