Il était des Ecaussinnes… La Douloureuse Aventure d’Alain Thierry.

On m’a fait le reproche d’avoir écrit, à propos d’un jeune écrivain de grand talent qui – n’ayant pas rencontré l’audience à laquelle il estimait avoir droit! – s’était donné la mort, que le suicide représente une démission devant la vie. Que d’aucuns soutiennent que le suicide nécessite un certain courage, c’est leur droit. Si la plupart des hommes ont peur et éprouvent, parfois, une véritable peur panique ! – face à la mort, pourquoi certains, confrontés avec les difficultés et les déceptions de l’existence, n’auraient ils pas une même attitude de recul devant la vie ? A mon avis, il n’y a pas lieu de craindre ni la mort, ni la vie. Il faut les accepter de même, parce que l’une et l’autre sont notre destin à tous, et que refuser le destin, c’est se refuser soi- même. Mais qu’importent ces considérations ? Un jeune homme de 29 ans, un jour de mars 1971, a décidé de mettre fin à ses jours. Je ne le connaissais pas mais, de loin, je suivais, non sans sympathie, ses efforts, ses tentatives n’ayant d’autre objectif que de percer le mur – qui est de béton bien plus souvent que de cendrées agglomérées ou de bonnes briques ! – de l’indifférence. Ce jeune homme, c’était Alain Thierry. Alain Thierry, bien entendu, était un pseudonyme…….

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