La joyeuse entrée à Nivelles des Archiducs Albert et Isabelle

Le 18 septembre 1599, les Aclots s’éveillèrent de bonne heure dans la joie fiévreuse qui précède les grands événements heureux: les Archiducs Albert et Isabelle, venant d’Espagne, devaient faire ce jour là leur entrée solennelle dans la «ville qui rit», patrie de Sainte Gertrude.

Les Nivellois aimaient l’Archiduc. Ils avaient souvent reçu sa visite, et chaque fois, avec des transports enthousiasme. Nivelles avait même possédé dans ses murs, avec Bruxelles, le successeur d’Ernest dans nos provinces. C’était à la tête d’une suite brillante et vêtu du costume pourpre de cardinal – qu’il portait depuis l’âge de dix-huit ans – qu’Albert d’Autriche avait, en cette circonstance, traversé nos rues. Chacun se rappelait le
geste noblement gracieux qu’il avait eu alors près de la porte Béliane, en priant de rester debout le Pensionnaire, qui s’était agenouillé devant lui, et commençait, en l’appelant «Sérénissime Prince», à débiter en latin sa harangue de bienvenue. Tous se souvenaient des personnages qui l’accompagnaient: le Comte de Fuentes, Guillaume Prince d’Orange, le Comte de Solre, et plusieurs grands seigneurs espagnols. Personne n’avait oublié les salves joyeuses tirées sur le marché par les sept compagnies espagnoles du terce de don Louis de Velasco, qui composaient alors la garnison, ni les flambeaux, ni les tonneaux de pecq enflammé installés dans les rues, ni les grands feux, qu’en signe de réjouissance, on avait allumés, le soir, près de la Fontaine à Aigle et devant le perron de l’Hôtel-de-ville.

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