La suppression des paroisses

( extraits de Trico )

Si la nombreuse population des habitants de Nivelles exigea, au commencement du treizième siècle [NDLR : 1231], l’érection de dix nouvelles paroisses, cette même population avait tellement décru dans le seizième siècle, tant par les ravages des guerres civiles qui avaient détruit tout le pays, que par la grande mortalité qui s’ensuivit, qu’en 1588 l’évêque se vit dans la nécessité de les réduire au nombre de cinq. Des dix curés de la ville, il n’en existait plus que trois, qui étaient les curés de Notre-Dame, de Saint Jacques, et de Saint Jean Baptiste.

Les trois curés restants, qui se nommaient Jean Gaultier, Etienne Delrouiller et Jean Pierart, s’adressèrent à l’évêque de Namur, François de Wallon-Capelle, et lui représentèrent que la diminution excessive du peuple et l’extrême pauvreté à laquelle il était réduit, mettait ce grand nombre des pasteurs dans la dure nécessité de n’avoir seulement plus de quoi subsister, et encore moins de trouver moyen de restaurer et entretenir les églises paroissiales dont plusieurs étaient entièrement détruites, et presque toutes considérablement endommagées. Ils remontrèrent que trois prêtres étaient plus que suffisants pour rendre à ce reste malheureux d’habitants tous les secours spirituels auxquels ils étaient astreints par leur état, et qu’un plus grand nombre les mettrait dans l’obligation de mendier leur nécessaire, surtout dans un temps ou la charité des fidèles avait dû diminuer en proportion de leur misère.

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