La vie au village : La messe de Pâques – Le glas au village – Le Cantonal

Auteur : GHELLYNCK Jacques LA MESSE DE PAQUES.Revenant à toute volée de Rome par les

LA MESSE DE PAQUES.
Revenant à toute volée de Rome par les abat-sons, les cloches ont retrouvé leur clocher. Elles furent certainement choquées en entendant parler de la disparition de Lucien, çar manifestement, depuis lors, elles sonnent tout autrement. Leur timbre n’est plus si clair, leur son est plus feutré, un peu comme si le curé leur avait donné un calmant.


Cette messe de Pâques, qui devait résonner jusqu’au fin fond des bénitiers, laisse un petit goût de trop peu, un goût d’absence, un air de deuil. Pourtant, grâce aux répétitions, l’on sait que tout fonctionne au mieux.
David est au jubé pour régler les boutons, éteindre une voix, pousser telle chanson.
Au chant d’introduction, les paroissiens se sont tous regardés, cherchant parmi la foule le nouveau ténor qui habitait le lieu. Ils ne reconnaissent plus leur petite église romane qui résonne comme une cathédrale. Et quand le curé a parlé pour la première fois au micro, sa voix a pénétré jusqu’à toucher les os. |
Bernard est bien seul dans le chœur; la sellette de Lucien est vide car le curé n’a pas voulu qu’il soit remplacé.
Tout s’enchaîne parfaitement, comme sur du papier à musique. Pas un bémol ne vient percuter le sol, les réponses de l’assemblée sont juste perceptibles. Le temps est arrêté, comme suspendu en attendant d’en savoir plus.

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