La Xylographie Belge Contemporaine.

C’est le Brabant méridional, le Brabant wallon, ancien Roman Pays de Brabant » dont s’est fait le descripteur attentif Paul COLLET (né à Nivelles le 29 juillet 1889) qui, au point de vue technique, est l’auteur d’une sorte de révolution : en effet, il a été le premier, dès 1911, à utiliser en Belgique, le linoléum au lieu du bois, en vue de l’illustration d’art originale du journal, la revue, du livre. Depuis vingt ans, son activité a été grande. Il a donné des « images » à de très nombreux périodiques, il en a fait pensive pour beaucoup de recueils de contes et de poésies, notamment de Charles Anciaux, de Luc Hommal, d’Emile Wasnair, d’Henri Naus, de Georges Renoy, d’Henri Liebrecht. Mais que ce soit dans des vignettes destinées au livre ou dans des planches détachées, Paul COLLET a reproduit, selon une vision délicate et avec une attention toute objective de vieux coins de sa ville natale ou des perspectives de la campagne proche ; il les exprime par des lignes essentielles en indiquant quelques détails et en enveloppant tout cela dans une lumière abondante et égale, que, par contraste, les amples ombres des pans de mur rendent plus claire encore. Ces traductions respectueuses de la vérité ne sont point dépourvues de poésie ; elle émane des vieilles pierres composant les maisons de Dieu et les maisons des hommes. Quelle vérité objective dans le Cloître roman de Sainte Gertrude, que domine la tour de la collégiale ; dans la rue du Coq, toute calme et dans le Vieux Pont réverbérant l’ombre de ses deux arches dans l’onde lumineuse de la rivière ; dans cette Ferme de Scote, à Ittre, exprimée en quelques traits sûrs ; dans le Chemin à Ohain et la Chapelle au Pin.

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