Laissez parler les petits papiers… papier chiffon…

Auteur : LECOCQ Georges C’est la chanson de Régine, susurrée lors d’une récente occasion familiale, qui

C’est la chanson de Régine, susurrée lors d’une récente occasion familiale, qui m’a amené me (ré)intéresser quelque peu à ce support qui fit le bonheur de nos prédécesseurs jusqu’au milieu du XXe siècle.

Or, Nivelles et son entité actuelle détiennent, depuis quelque trois siècles, une très solide tradition de fabrication du papier, à partir de chiffons initialement ; les noms de Godron, De Mulder, Delcroix, Wiggins Teape et Wiringer, dans le désordre parmi d’autres, ne devraient d’ailleurs pas laisser indifférents nombre de familles nivelloises, dont un membre au moins a pu réaliser sa carrière professionnelle dans l’une ou l’autre de ces usines. Et puis, il y a les pressions extérieures, en grande partie justifiées, car la disparition inéluctable des témoins fait que bientôt, nous ne pourrons plus boucler une histoire complète de ce monument industriel que furent, par exemple, les Usines Delcroix et leurs continuatrices.
Vous allez donc découvrir ci-après, en guise de solide apéritif, une introduction historique et technique à ce qu’est le papier chiffon, base de nos papiers modernes, avant que de vous attaquer au numéro spécial, à sortir d’ici fin août 2007, et consacré entièrement à la saga des usines Delcroix, devenues Wiggins comme chacun sait. A votre santé donc !!

PRELUDE
Si l’on veut bien se rappeler du cours de latin (!) donné en 6ème latine — la tradition, dans les années ‘50-60, était de décompter les années du degré moyen jusqu’à la 1ère année ou rhétorique -, il y a été dit à quelques reprises que les Romains confiaient leurs pensées, comme leurs ordres ou leurs factures, à un «stylet» servant à entamer sous forme de caractères déchiffrables la cire étalée à la surface d’une tablette. Quelle incommodité direz-vous en y pensant !
Et pour cause : pas de support souple, pas de papier donc à l’époque, dans nos contrées celto-gauloises soumises soudainement au joug d’un certain Jules, venu sur place (-97 avant J.-C.) sans prévenir aucunement, pour s’approprier manu militari — décidément ma verve «latine » ne me refuse rien aujourd’hui — nos régions au nom d’un empire alors en pleine tentative d’extension.

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