Le bal des Rouges Cottes.

Introduction en forme d’hommage par Georges Lecocq
Georges Lefèbvre-Daix était le rédacteur en chef de la revue RIF TOUT DJU, notre rédacteur en chef.
Il nous a toujours comblés, tant lecteurs que collaborateurs, par la pertinence de ses observations, le caractère incisif, mais au grand jamais méchant, de ses traits descriptifs et une variété de ton comme de vocabulaire, dans son exposé, qui ne peut appartenir qu’à un excellent connaisseur de la langue, française ou proche.
Décidément, on aime, car on ne saurait détester ce qui vient — venait ? — d’un homme droit et juste,
honnête et disponible, roublard bien sûr à ses heures, mais combien attachant…
La nouvelle que nous vous présentons ci-après est de son cru, mais il avait sollicité un peu d’aide quant à la justesse du contexte historique. Ce point a été respecté sous forme de « notes » de façon à ne pas nuire à l’allégresse qui sera vôtre à la découverte du récit qui suit, un véritable petit bijou.

Grégoire Saint-Forban, lettré grincheux et vieux célibataire, nous confia cette histoire. Il n’en avait parlé jusque-là qu’à son chat tant il craignait que cette coutume téméraire ne soit remise un jour en usage.
« Saviez-vous, nous dit-il, pourquoi les magistrats de la commune de Nivelles se crurent obligés de dresser en 1618 une statue de l’archiduc Albert sur le Perron de la Grande Fontaine sise sur le Marché ? »

Le collier d’or
Au lendemain du jour de l’an 1596, tôt matin, une jeune passementière s’en vient puiser de l’eau au puits de son jardin.
Elle hisse le seau de bois qui se balance au bout de la corde, l’attire sur la margelle. Et là, que voit-elle ? Un reflet irisé au fond du récipient. Sa main glisse dans l’eau glacée. Entre ses doigts rougis s’enchevêtrent des mailles. Celles d’un collier d’or incrusté de diamants nimbés de perles d’eau.
Dieu du Ciel ! Qui a pu cacher là ce trésor ?

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