Le centenaire d’El Rouse.

1. Son auteur et la genèse de la pièce

Notre Roûse sera centenaire dans les prochains mois.
Il me paraît intéressant de reprendre quelques moments forts de son existence.

Un peu comme Mozart, qui a composé son Immortelle Flûte enchantée pour un théâtre populaire de faubourgs, l’équipe qui a conçu El Roûse n’y a pas vu autre chose qu’une bonne farce, destinée au public de la Gavotte.

J’ai trouvé un compte-rendu de la première exécution dans le journal « Le Courrier de Nivelles » daté du 9 mars 1890. Sous le titre « Une pièce wallonne à la Gavotte », le correspondant qualifie le conte de Sinte Ernèle « d’un ridicule innocent», mais ajoute tout de suite que son auteur, Georges Willame, lui a donné un nouveau crédit. La représentation s’est déroulée dans l’ancien Waux-Hall (emplacement actuel du square Gabrielle Petit) «devant une salle bondée de wallons ou de cuneux» (sic). A l’issue du spectacle, Georges Willame a été longuement applaudi. On a félicité, de même, Hector Declercq, auteur de l’arrangement musical. El Roûse sera rejouée le lundi 11 mars, et une troisième exécution est envisagée.

Dans ce même article, on insiste pour que Nivelles soit rapidement dotée d’un nouveau Waux-Hall.

Joseph Coppens et Georges Charles nous apprennent qu’El Roûse a été jouée 7 fois l’année même de sa création. Un joli succès !

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