Le coin du poète (La complainte de Djan-Djan)

Depuis cent et cent ans,
Attaché à ma tour,
Je veille patiemment,
Et tout le long du jour
Je découpe les heures
Dans la vie de Nivelles,
Du bonheur, du malheur
Je suis témoin fidèle;
A mes pieds se déroule
Sous les tuiles des toits
L’existence sans houle
Des bons Aclots narquois.


J’aime mon vieux clocher
Et sa tour bien assise
Et sa flèche d’acier
Dont les ardoises grises
Claquent nerveusement.

Je n’ai pas le vertige
Du haut de mon perchoir.
Quand les pigeons voltigent
Avec les choucas noirs,
Ils aiment se poser
Sur mes mains, Sur mes bras;
Ils sont si familiers,
Je ne les chasse pas.

……..


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