Le couronnement de la collégiale : une controverse qui va durer 35 ans…

Aux lendemains du bombardement de 1940, les Nivellois sont dans la peine de voir leur collégiale
fortement meurtrie et dépourvue du haut clocher qui leur était si cher. Même s’ils sont conscients que ce monument, dans son ensemble, est de style roman et que depuis le milieu du XIXe siècle il faut, dans la mesure du possible, lui rendre sa forme primitive, ils tiennent d’une manière impérative à garder et à reconstruire une flèche gothique.

Déjà, en 1849, un architecte nivellois, Raymond Carlier, chargé d’étudier le moyen de résoudre les faiblesses de l’avant-corps, avait fouillé l’ancien chœur occidental et avait découvert les vestiges du premier avant-corps ainsi que les fondations de l’abside romane devant le portail baroque. Ces découvertes restèrent purement conservatoires.
Toutefois, pour l’intérieur de l’édifice, vers la fin du XIXe siècle, l’architecte Arthur Verhaegen établit un projet global de restauration. C’est dans cet esprit que sont entrepris les premiers travaux en se tournant résolument pour la forme primitive romane.

Il commence par le chœur oriental : les lambris sont supprimés, les stucs sont retirés et ce chœur est débarrassé de l’énorme montage baroque du dessus de l’autel. Les baies romanes sont rétablies et le niveau du sanctuaire est surélevé afin de redonner à la crypte l’ensemble de ses travées d’origine. Nous sommes fin 1911.
Les travaux vont être interrompus par le conflit de 1914-1918. Après la guerre, en 1931, la restauration
continue sous la direction des architectes Maurice Ladrière, Emile Van Halen puis, en 1937, vient s’adjoindre l’archéologue et architecte Simon Brigode.
……..


Laisser un commentaire

Verified by MonsterInsights