Le Duc de Wellington et la Belgique
Auteur : HAVAUX Paul
Le mardi 12 février dernier, le professeur Henri BERNARD occupait la tribune du CERCLE DES CONFERENCES de l’Association des Anciens de Louvain du Brabant Wallon. M. le professeur Bernard, de l’Ecole Royale Militaire, est un historien en la pleine maturité de son talent(*) Au cours de sa conférence sur le DUC DE WELLINGTON ET LA BELGIQUE, il fut surtout question de la Belgique qui s’interroge, au moment où elle quitte la forme unitaire, sur ce 18 juin 1815 qui fixe son destin avant la réunion de ses provinces en 1830 : l’âme belge existait depuis des siècles. Il seyait à l’auteur de «Terre commune », et de dix autres ouvrages au rayonnement mondial, d’évoquer magistralement la haute figure de Arthur Wellesley, Duc de Wellington et Prince de Waterloo. Bien sûr, Britannique avant tout, le Duc de Fer concevait l’équilibre européen dans l’intérêt de «son» pays. Trop d’historiens jugent toute l’histoire du monde en fonction de leur propre patrie et n’ont jamais compris qu’un étranger pût avoir des motivations différentes.
LE PERSONNAGE : Ardent à l’étude, méticuleux et avant tout d’une rare modestie, Wellington apparaît partout et toujours l’antithèse de ses adversaires, notamment de Bonaparte pour qui le crime est une méthode et l’orgueil une manière d’être. Elevé durement par une mère qui ne l’affectionnait guère, dédaigné par sa famille, autodidacte mais d’une âme d’acier, assoiffé d’apprendre, n’ayant confiance qu’en lui-même, tel est l’homme qui va abattre Napoléon, l’idole dont le romantisme a fait le dieu de la guerre. Face à cet homme profondément honnête et d’un réalisme de bon aloi, Bonaparte envahit les Pays-Bas, non en général invaincu mais en capitaine qui a déjà perdu en trois ans trois armées, qui croit à son génie, à son étoile, mais qui va perdre….
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