Le pèlerinage judiciaire

Assurer la paix sociale dans la ville est un éternel défi pour nos autorités communales. Voici l’histoire d’un moyen original imaginé au XVe siècle par la société médiévale. Ce texte est inspiré par une étude publiée en 1995 par Rousseaux Xavier sous le titre « le pèlerinage à Nivelles (XVe-XVIIe s.) ».

Introduction
A la naissance de Nivelles, l’abbesse disposait des pouvoirs de justice urbaine dont elle confia l’exercice à une équipe de 14 échevins dirigée par un maire. Ce pouvoir absolu commença à vaciller au XIIe siècle lorsque la population revendiqua des libertés et multiplia les délits et les troubles à l’ordre public. Les bourgeois de la ville prirent alors l’initiative de nommer leurs propres jurés et ceux-ci finirent par être autorisés à siéger aux cotés des échevins à partir XIIIe
siècle. Ils nommèrent aussi des rentiers et des maîtres de métier.
A la fin du XIVe siècle, on peut dire que les pouvoirs de justice urbaine étaient totalement partagés et souvent disputés entre :
• L’abbesse soutenue par le maire et les échevins, réduits au nombre de 7, qui traitaient les affaires judiciaires générales, les transactions de biens, les contrats de mariage, les testaments,
les dettes,…
• Les bourgeois, qui avaient gagné le support des ducs de Brabant et qui avaient mis en place :
<<< • Les jurés, au nombre de 10, pour la surveillance de la gestion financière de la ville.
<<<• Les rentiers, au nombre de 3, pour les finances de la ville et les travaux.
<<<•Les maîtres des métiers, au nombre de 16, pour les affaires relatives aux métiers de Nivelles.

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