Légendes et miracles de sainte Gertrude

Introduction
A l’époque où Gertrude devint la première abbesse de Nivelles, vers l’an 650, la chrétienté avait unanimement reconnu l’existence des miracles. Elle soutenait leur diffusion et comptait sur leur valeur exemplaire pour convaincre les incrédules et les païens.

Bien que chaque miracle fût le fruit d’une action bienveillante de Dieu lui-même, certains saints prirent rapidement une très grande place dans la conscience des gens parce qu’ils étaient capables de provoquer l’intervention de Dieu. Les autorités ecclésiastiques apportèrent évidemment un grand soin à la reconnaissance officielle du statut de saint car il fallait faire le tri avec les charlatans, voire les sorciers. Les saints devaient avoir fait preuve d’une vie de totale dévotion pour gagner une place aux côtés de Dieu et devenir son intercesseur sur la terre.
Au moyen âge les évêques se chargèrent des nominations mais à partir de XIIIe siècle une longue procédure de canonisation apparut, pilotée par le pape.

Les saints officiellement reconnus continuaient à provoquer des miracles même après leur mort si bien que l’on peut parler d’une prolifération des miracles à partir du 9e siècle, accompagnée d’une multiplication de reliques, d’objets ayant été en contact avec les saints, de lieux de culte, de pèlerinages, de processions …

Le culte de sainte Gertrude continue, aujourd’hui encore, à nous conter cette histoire millénaire. Le récit de ses miracles fut propagé dans toute l’Europe et même en Amérique par des missionnaires, des écrivains, des peintres, des sculpteurs…
Dans les paragraphes suivants nous allons faire le récit des miracles de la sainte, depuis sa nomination d’abbesse. Pour les illustrer nous mettrons à profit quelques chefs-d’œuvre de notre patrimoine Nivellois.

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