Les Eglises wallonnes aux Pays-Bas, une leçon de tolérance.

Auteur : CHARLIER Henri  Qu’est-ce que Les Eglises wallonnes aux Pays-Bas ? N’y a-t-il pas là

Qu’est-ce que Les Eglises wallonnes aux Pays-Bas ? N’y a-t-il pas là deux mots juxtaposés: wallonnes et Pays-Bas qui, à première vue constituent une contradiction voire un paradoxe ?
Vous flânez dans une ville néerlandaise, au milieu du grouillement des voitures, des vélos et des piétons, et en admirant au passage l’excellente ordonnance de la circulation, vous découvrez un peu partout des quartiers ravissants où la verdure et les fleurs rappellent que l’homme appartient à la nature et non au ciment, et puis, après avoir visité tel ou tel musée ou tels édifices civils ou religieux, soudain vous vous trouvez devant une église sur le fronton de laquelle figure cette inscription « Église wallonne ». Le voyageur non prévenu est tenté de se frotter les yeux, et même de se les frotter une seconde fois, car souvent, à côté de la porte, est accroché un petit tableau disant ceci: « Le marguillier habite dans la même rue, au N° untel ». Quant au nom des pasteurs qui assurent les offices, ils évoquent une terre qui n’est pas celle des tulipes : Charensol, de Watteville,
Castelneau, Fabre, Forget et bien d’autres. Que signifie cette présence française aux Pays-Bas ?
Le passé des églises wallonnes est soudé à celui de l’Eglise réformée de Hollande, dont elles font d’ailleurs partie intégrante, dont elles sont en quelque sorte, une petite sœur qui ne parle pas la même langue, mais qui s’éclaire de la même façon”.

Avant que d’entamer notre sujet proprement dit,il est absolument indispensable d’ouvrir une parenthèse assez importante sur notre passé historique, de rafraîchir nos connaissances, d’aller voir ce qui se passait dans les Pays-Bas du 16è siècle, de se pencher sur l’Humanisme et la Réforme pour bien situer le climat dans lequel vivaient nos ancêtres.
L’Humanisme, né en Italie, gagna nos régions de 1450 à 1600 et une première caractéristique en est que l’individu tend à se libérer de la dogmatique de l’idéal religieux du moyen âge. L’Homme prend conscience de sa valeur, de son propre moi.
Grâce aux savants et littérateurs qui se sont enfuis en Italie après la Chute de Constantinople en 1453, un contact beaucoup plus intime s’établit avec la pensée et la littérature de la Grèce antique. Pic de la Mirandolle, célèbre le libre arbitre : l’individu est libre de choisir entre le bien et le mal.
L’Homme, conscient de sa dignité, se trouve au centre de l’histoire, dontil influence le cours par ses actes. Voilà une conception purement individualiste qui rompt avec le sens communautaire du moyen âge !

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