Les Géants nivellois et leur ménagerie.

Le folklore nivellois peut s’enorgueillir d’avoir eu, plus tôt qu’une autre ville des anciens Pays-Bas, un géant processionnel humain.
L’abbé Robert Hanon de Louvet démontre en effet, en s’appuyant sur des comptes de la Ville de Nivelles antérieurs à 1526, qu’un géant processionnel existait à Nivelles avant 1367:

« Combien limpide, capital et surtout décisif, nous apparaît enfin le texte suivant du XI siècle, dans un chirographe de novembre 1367, aux termes duquel, un bourgeois de Nivelles, savetier de son métier, Nicolas Bierte, lêgue à Ermaud Peronne, couvreur de tuiles: un staul (étal de marchand)… ki siet sour le Marchiet, joindant a le tour dou Grant Moustier (de la Grande Eglise), entre le porte a le costé la Ghayant et le staul Jehan Quairet « .

Donc, Nivelles avait un géant en 1367 et sans doute même plus tôt car il fallut un certain temps pour que l’ expression le côté du géant entre dans le parler local.
Comment expliquer cette expression ? Elle signifiait que le géant de la ville était remisé dans la collégiale, soit dans l’avant-corps, soit plus probablement dans une annexe du contre-transept, et elle fut couramment employée, pendant au moins deux siècles, pour désigner la partie sud-ouest de l’église.

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