LES SOUFFRANCES DES NIVELLOIS (lors des bombardements, de l’exode et du retour à Nivelles) – AN 40 (suite)

En octobre 2020, nous avons présenté une exposition « Nivelles : AN 40 » pour commémorer le 80e
anniversaire du martyr de notre ville lors de l’invasion allemande. Les premiers mois du conflit y ont été illustrés de façon didactique. Les jours épouvantables de bombardements de Nivelles, ont donné un aperçu particulièrement détaillé des ruines et de l’exode qui s’en suivirent. La publication du Rif tout
dju n°562 a prolongé cette exposition que le coronavirus avait interrompue prématurément.
Il m’a semblé utile d’apporter un complément d’informations pour insister sur les souffrances de la population, les habitants et les gens de passage, durant ces bombardements et lors de l’exil et du
retour.

L’annonce du début de la guerre, le 10 mai 40, et le bombardement des champs d’aviation, dont celui de Nivelles, ont rendu les belges inquiets et nerveux : la guerre était déclarée. Cependant les Nivellois se rassuraient en se disant que c’était normal que le champ d’aviation soit bombardé mais Nivelles n’avait plus rien à craindre…

Voici un récit recueilli ultérieurement par F. Lebrun auprès de sœur Joseph, appartenant aux religieuses de Saint Vincent de Paul qui travaillaient à l’Hôpital en 1940.
« Dès la matinée du 10 mai, des réfugiés venant surtout des cantons rédimés, commencent à passer par Nivelles. Des militaires français et Anglais défilent dans la ville. L’anxiété s’installe progressivement.
À partir de cette date, nous accueillons à l’hôpital, des réfugiés, ainsi que des militaires belges, français, et Anglais blessés. Des médecins militaires y prodiguent les soins.
Des familles de la ville, qui fuient, confient leurs parents âgés à la maison de retraite. Ils furent logés dans les caves de l’hôpital.
L’ordre est donné aussi d’évacuer les enfants de la crèche, mais qui s’en occuperait ? Ils y sont donc restés. »
« Les jours du 14,15 et 16 mai furent des jours noirs, des jours funestes pour notre cité.
Les murs de notre collégiale en tremblent encore, le clocher frémit d’effroi, la terreur glace la ville entière. Des 12.000 âmes que comptait notre ville 200 sont restées mais impuissantes, elles ont vu l’horreur : elles ont vu s’abattre des torrents de feu, de poussière, d’acier. »

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