L’œuvre de Paul collet

II est malaisé de parler de l’œuvre de Paul Collet en dissociant l’homme et sa vie de l’écrivain, de l’imagier et de leurs travaux. Car tout, dans l’existence de Paul Collet, n’a fait qu’un. Un tout solide dont l’armature essentielle a toujours été, je crois, un grand amour ! Amour pour Nivelles, amour aussi pour sa petite famille ! Permettez-moi avant d’entrer dans mon sujet, de vous rappeler que c’est le jour de la Saint-Michel et de la fête de Wallonie, en 1931, qu’il eut la douleur de perdre sa compagne, se retrouvant seul avec ses sept enfants, ses sept enfants auxquels il allait désormais consacrer son veuvage. Jusqu’à la fin — survenue le 22 juillet 1952 — c’est l’amour encore et toujours, qui devait inspirer les faits et gestes de ce père admirable, de ce Nivellois convaincu et tenace, de ce Wallon pugnace parfois accusé de manifester une francophilie outrancière, de cet écrivain et de cet artiste qualifié certain jour, par un de ses amis, de « Léonard de Vinci aclot » !

L’oeuvre majeure de Paul Collet, c’est donc sa vie et, aussi, ses enfants. Mais, je le répète, c’est un autre honneur périlleux qui m’a été confié, celui de vous rappeler l’apport, à la bibliographie et à l’iconographie de la cité de Sainte-Gertrude, de cet homme doté de plus d’un talent. Afin de remplir la mission dont j’ai été chargé, j’ai compulsé nombre de revues et de documents rendus vénérables par le jaunissement des années. J’y ai pris, pourquoi ne pas vous l’avouer ?, un intérêt extrême. Toutefois, je regrette pour la postérité que personne n’ait entrepris de réunir, en un recueil, en un fort volume, les meilleures pages de Paul Collet, pages qui demeurent dispersées dans tant et tant de brochures oubliées ou perdues. Trop souvent, pour ne pas dire toujours, les textes même les plus remarquables ou les plus intéressants — partagent le destin de leur « support matériel, destin très éphémère —- nul ne l’ignore ! — lorsqu’il s’agit du mensuel, de l’hebdomadaire et, surtout, du quotidien. Il faudrait donc, et j’y insiste avec l’espoir que quelqu’un m’entendra, que l’on rassemble, en un livre qui serait le plus beau mémorial qu’on puisse jamais édifier en hommage et en reconnaissance à Paul Collet, ses articles les plus solides, ses études les mieux charpentées et ses contes les plus typiques, sans compter, évidemment, le meilleurs des quelque 2.000 dessins, aquarelles, pastels, gravures sur bois ou lino, eaux-fortes, lithographies et autres oeuvres de plume, de pinceau ou de stylet que nous devons à l’adresse de sa maina Paul Collet, écrivain et artiste, a trop souvent suivi l’exemple du semeur, confiant sa graine aux caprices imprévisibles du vent. En fait, on ne lui doit qu’un volume et c’est un guide, davantage qu’un essai, consacré à NIVELLES EN ROMAN PAYS DE BRABANT.

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