L’Ordre moral à Nivelles ? Lupanars, cabarets et représentations théâtrales (1867-1875)
Auteur : WYNANTS Paul Le 24 mai 1873, Adolphe Thiers, président de la Troisième République
Auteur : WYNANTS Paul
Le 24 mai 1873, Adolphe Thiers, président de la Troisième République française, est acculé à la démission. Le soir même, il est remplacé par un monarchiste légitimiste, le maréchal Patrice de Mac Mahon. Dans son message présidentiel, ce dernier indique les deux axes principaux de la politique qu’il compte mener avec l’aide de Dieu, le soutien de l’armée et l’appui des honnêtes gens : la poursuite de la libération du territoire, la reconquête de l’Alsace-Lorraine, annexée par le Reich allemand en 1871, et le rétablissement de l’ordre moral.
Par cette expression, il faut entendre la perpétuation du paternalisme et du conservatisme, l’encadrement de la
population par les élites sociales, le respect de l’autorité, mais aussi la soumission des citoyens aux principes religieux et éthiques d’une lecture rétrograde du catholicisme.
Le gouvernement dirigé par le duc Albert de Broglie est chargé d’exécuter un tel programme, dans lequel les royalistes voient une étape vers la restauration de la monarchie.
Le gouvernement de l’Ordre moral, ainsi qu’on le dénomme, favorise le cléricalisme : il adopte une réglementation restrictive sur les enterrements civils, favorise la multiplication des pèlerinages et vote une loi prévoyant l’érection d’une basilique, consacrée au Sacré-Cœur, sur la colline de Montmartre, haut lieu de la Commune de Paris.
Toutefois, la bourgeoisie catholique prend ses distances à l’égard de ce régime, perçu comme réactionnaire : elle lui préfère finalement une République modérée!
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