Louise Debroux-Delestienne – Arrière sézo

Les ateliers poétiques de l’Association nivelloise d’Ecrivains accueillent volontiers la langue dialectale. Elle apporte la qualité essentielle de la poésie : la spontanéité. «Ce n’est pas la langue de la technique, de l’administration, des affaires ; c’est un autre monde», écrivions-nous dans notre florilège de 1985.

La publication par Louise Debroux-Delestienne du recueil «Arière Sézo» nous donne l’occasion de lui rendre hommage, mais aussi de comprendre la personnalité de l’auteur et de pénétrer avec elle dans la vie nivelloise des dernières décennies. Nous avons gardé à cette «interview» la spontanéité d’une conversation à bâtons rompus, où M. Joseph Debroux intervient discrètement et judicieusement.

Rif.-Votre tirage à un nombre si restreint d’exemplaires manque d’optimisme. Les recueils de poésie wallonne, surtout en Aclot, sont rares et très prisés. Bornons nous à rappeler les publications faites par « Rif tout dju» du recueil «Mèchnàge d’avaur-ci» de Willy Chaufoureau, de sa monographie sur «Hanon de Louvet».
Dans notre florilège de 1985, vos poésies voisinaient avec celles de Willy Chaufoureau et celles de Marie-Louise Ledrut-Choisez qui venait de remporter un Prix avec « Goustindje des djoùs », d’un style plus élaboré.

Louise Delestienne.-Oui, moi, le wallon je l’ai toujours parlé, avec mes Parents, originaires d’Ittre, puis avec mon mari et mes beaux-parent de Buzet. A l’école pourtant le wallon était interdit, considéré comme grossier.

………

In dalant su decimbe

N’eûchîz ni n peû d’l’ivièr, èn’vos skètez nin ‘l tièsse,
Saint Elwè èt Sinte Bârbe vont buchî al fèrnièsse
Is vont nos amin.ner dèl fwèdur’, dès guèrjas,
Is n’ roublîyrons nin ‘l pieufe qui pût tchér à sayas
Dès outféyes dè vint d’bîje oskin’ront nos bowètes,
Acwatìye pa dzou ‘l nîve, ‘l têre li contra fleurète.

N’eûchìz ni n peu, amiss’, vos vérez dèlé nous,
No mézo vos ratind, vènez, dèspétchîz-vous.

……..


Laisser un commentaire

Verified by MonsterInsights