Nivelles, il y a 95 ans, Ville de Jean – Jean.

En 1905, Louis Delattre invitait le lecteur a le suivre parmi les méandres de la cité aclote, l’insinuant dans un style littéraire harmonieux parsemé de-ci de-là de mots chantonnant la beauté d’une promenade que l’on voudrait éternelle.
(Le Pays Wallon. Extrait de Notre Pays, 1905. Louis Delattre.)

Nivelles, déjà odore la capitale sur son ri, la Thines, affluent de la rivière qui baignera Bruxelles. Il faut parcourir son parc d’ormes enfoncés dans ces prairies qui, de gauche et de droite, se relèvent sur lui comme les pans d’un habit flottant, pour gouter, en la délicatesse de son âge tendre, cette aire du Brabant wallon, si gai, si fin, si franc, depuis Ottignies, Court, Genappe.
La pièce d’eau se ride à peine de la chute de la Dodaine. De vieux hommes à mine accorte poussent et
tirent des râteaux par les allées. Des pinsons, des mésanges, des moineaux tchiripent (sic), chantent et gazouillent cette innocence des choses que l’on respire. Pour en donner l’image après la musique, surgissant du fond de la vallée ou s’étend la ville, la tour de l’église tout entière se renverse au miroir de l’onde, comme une pointe de dentelle ou brille l’or réfléchi de Jean de Nivelles, le jacquemart glorieux, et de beaux cygnes de neige, paisiblement nageant, ennoblissent cette harmonie. C’est le paradis des oiseaux. Entre les jardins gui entourent cette vaste haie, pratiquée a souhait pour la vue de l’église dans ce quartier silencieux de tout autre bruit, monte un concert ininterrompu.

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