Nivelles, le 10 novembre 1944 : Retour d’Allemagne, un bombardier aux champs.

10 novembre 1944. Temps maussade, nuageux.
Nivelles a retrouvé sa liberté depuis plus de deux mois mais les combats continuent outre-Rhin. Ce jour-là,
Octave Huart, fermier près du  » Spluc « , au chemin de Baudémont, vaguait à ses occupations comme à l’accoutumée. Un vrombissement aérien subit lui fit tout a coup tendre l’oreille.
Au loin, le coeur du moulin Saint-Pierre, droit comme un i, esseulé au milieu de l’immensité campagnarde
nivelloise, se met à palpiter. Un garconnet de 4 ans, happé par la curiosité et l’inquiétude, en sort, haletant.

Le petit Maurice Van Holle — qui deviendra plus tard commandant des pompiers — (et dont nous parlons
par ailleurs) aperçoit à travers la rangée d’arbres dénudés bordant la chaussée de Hal, un gros avion en
perdition venant du nord-est, perdant progressivement de l’altitude. C’est une  » Forteresse volante ”.
Deux moteurs sur quatre tourment encore. Dans le ciel, déja, six points noirs surmontés d’un dôme
immaculé. Six des membres de L’équipage ont quitté leur maison d’acier et, accrochés aux lanières de leur
parachute, entament lentement leur descente.

Le B-176, bombardier américain, se rapproche dangereusement du sol. Un rapide repérage décide le
pilote, après être passé à ras de la cime des arbres, à obliquer de 180° afin d’effectuer un atterrissage ventral sur une portion plus ou moins plate du paysage vallonné.

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