Nivellois et Wallons en Amérique.

C’était au début de septembre 1858. Un dimanche. En Amérique. Dans l’Etat de Wisconsin.

Le matin, le Père Daems célébra la messe à Rosières. L’après-midi chez Jean-Baptiste Macaux, originaire de Grand-Leez, qui en plus de son exploitation agricole tenait un café, eurent lieu les réjouissances : musique, exécutions de la Brabançonne, de la Marseillaise, danses et jeux populaires, mât de cocagne, courses, etc… On y but beaucoup de bière spéciale qu’un certain Philippe Hannon, originaire de Biez, fabriquait. Pour être en forme, il fallait en boire soixante ou soixante-dix verres. A ce moment venait au répertoire une chanson qui commençait par : (Nous avons planté des canadas avec Marie Doudouye». On y dévora des quantités de tartes !

C’était la première kermesse que fêtaient ces wallons brabançons au Wisconsin !

Laissons nos aïeux boire leur bière spéciale et chanter Marie Doudouye et rendons-nous aujourd’hui aux environs de Rosières, au N.E. du Wisconsin, dans la presqu’île de la baie verte (la Green Bay). L’allure générale du relief rappelle assez bien celui du Brabant Wallon et nous y voyons des champs magnifiques, des prés verdoyants et des bois.

Dans cette région agricole, beaucoup de familles portent des noms de chez nous et de la province de Namur et l’on y trouve des villages qui s’appellent, non seulement Rosières, mais Walhain, Grandleez et Brussels !

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