Nivellois, LE TRAM, ça vous dit encore quelque chose ?
Auteur : VERNUF-TILMAN Eliane
Très vifs remerciements à toutes celles et ceux qui ont su garder le convoi sur ses rails depuis les premiers mots couchés sur le papier en octobre 2003 … avec quelques arrêts fixes et autres révisions en atelier entre temps.
Un coup de képi plus prononcé encore à Joël GILLAIN, source incontournable de documents sur les chemins de fer vicinaux.
« Pin-pon » disait le klaxon.…
Le tramway passait à deux pas de la maison de mes grands-parents, ce qui m’a donné l’envie de mieux connaître son histoire à Nivelles. Ce récit, sans prétention, est tout sauf complet. Je vous demande dès lors, et de m’excuser, et de vous montrer fort indulgents à mon égard.
Introduction
Au cours de la seconde moitié du XIX° siècle, la Belgique – et Nivelles en particulier – va connaître un développement industriel et commercial exceptionnel, mais qui ne va pas
aller sans poser de graves problèmes d’infrastructure côté acheminement de la main-d’œuvre et des matières premières comme des produits finis. On manquait à tout le moins d’un moyen de transport simple et bon marché, même s’il xistait encore – mais si confidentiel qu’on se demande s’il faut en parler – un service de messagerie vers Bruxelles et retour, par diligence faut-il le souligner.
Le journal « L’Aclot » du 30 juin 1889 précise ainsi que Monsieur Joseph Hennau, dont la remise de travail se trouvait au coin de la rue de l’Evêché, autrefois église Saint-Jean-des-Maisiaux, aujourd’hui magasin Samdam, avait établi, dès le 30 juin 1883, un service de messagerie entre
la capitale du Roman Pays de Brabant et la capitale de la Belgique. À Nivelles, son bureau se situait à l’Hôtel du Mont-Blanc (grand-place), et à Bruxelles, à l’Hôtel de la Couronne
d’Espagne, près de la halle au blé, les départs ayant lieu à hauteur de la porte cochère en face du café « Au Roi d’Espagne », bien connu.
Bien sûr, le chemin de fer existait, mais il était hors de question, et même impensable, de le faire pénétrer dans les agglomérations pour assurer des liaisons urbaines, ni même de lui faire sillonner les banlieues et les campagnes proches avec arrêts à répétition.
La parole était donc aux hommes politiques, avec décision immédiate si possible.
La loi de promulgation instituant le principe d’un chemin de fer vicinal (c’est nous qui soulignons) date de 1875, et la création de la Société Nationale des Chemins de fer Vicinaux
[SNCV] remonte, quant à elle, à 1884. Le décor est planté …
Prochain arrêt : les débuts / l’extension.
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