Numéro spécial consacré à Nivelles An 1942

Quelques facettes de la vie nivelloise

  • La guerre fait rage partout : J’ai défini 1941 comme une transition entre 1940 – l’année des meurtrissures – et les années 42 et 43, celles des privations et des situations durcies. Je l’ai aussi caractérisée par ce qu’elle n’était pas encore : l’année des prises d’otages, rafles, représailles, déportations, fusillades. Il n’y avait que pas ou peu de tracts anti-allemands, journaux clandestins, sabotages, embauche pour le volontariat outre-Rhin, dénonciations,recrutement en faveur des bataillons rexistes. au front de l’Est. J’ai laissé aussi entendre l’intensification des interventions de la R.A.F. au-dessus de l’Allemagne. ………..
  • Première préoccupation : s’alimenter
  • Le marché noir est florissant
  • On se remet à glaner
  • La délinquance est en forte hausse
  • Des ordonnances antisémites sont sabotées
  • La musique est florissante à Nivelles
  • Franz Dewandelaer prépare des spectacles

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Petit agenda de la vie nivelloise en 1942

  • 5 JANVIER – Le Tribunal correctionnel de Nivelles sanctionne un fermier du Namurois pour un curieux recel. Un transporteur nivellois a accompli l’exode de mai 40 dans un char halé par deux chevaux. Dans la pagaille, il croit à la destruction de son attelage et s’enfuit. Et voilà que six mois plus tard, char et chevaux sont aperçus dans la région namuroise. Le pseudo-propriétaire argumente qu’il a reçu le tout d’un officier français. Les juges ne le croient pas et lui infligent une condamnation. Il y a appel. ………
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Procureur, Directeur, Administrateur, Professeur, Abatteur, Saigneur

  • Les jeunes gens qui, comme moi, sont inscrits en première année de l’école normale primaire en septembre 1939, apprennent qu’ils ont un nouveau directeur en la personne de Monsieur Firmin Malarme. M. Malarme, ancien élève de l’école, a été diplômé instituteur en 1910 et régent littéraire en 1912, dans les anciens bâtiments de la rue al’Gaille, ceux qu’un incendie a détruits en 1920. Ultérieurement, M. Malarme a conquis un doctorat en sciences pédagogiques à l’U.L.B. Il nous arrive d’Anderlecht où depuis vingt ans il enseigne le français et la morale à l’école moyenne communale, futur AthénéeJ. Bracops. ………..
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A un demi-siècle d’écart, il demeure des mémoires qui ne sont pas devenues courtes. Bien des souvenirs ne sont pas effacés.

  • Arlin Lories, originaire de Braine-le-Château, fréquentait l’école normale de Nivelles en 1942.
    « J’étais affilié au Mouvement National Belge.
    Ma carte porte la date du 15 juin 1941, soit quatre mois avant mon 16e anniversaire.
    J’avais pour mission de répandre le journal clandestin La Voix des Belges dans ma commune et aux alentours. Je m’en acquittais avec d’autres étudiants qui s’appelaient Parmentier, Lebon, Hanneuse et Druet. Les paquets de journaux, bien emballés, étaient remis à l’école.”
    Comment les cinq propagandistes se sont-ils fait coincer ?……..
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Plusieurs études ont été réalisées sur les années de guerre à Nivelles et dans la région.

  • Pierre Vanderborght a dix ans en 1942. Sa maison, sise au centre de la ville, est occupée par les officiers de la Kommandantur. « En 1942 les Allemands ont quitté la maison; seul reste comme hôte Fritz Putzer, (NDLR : officier-interprète, jusqu’à la libération). Il veut la paix avec le haut commandement. Il est Autrichien et pas nazi… même anti-nazi, je peux le garantir. C’est un homme qui a donné tous les jours à ma mère une enveloppe de dix à douze lettres anonymes de dénonciation des Nivellois (des femmes qui dénonçaient leur mari, des maîtresses leur amant, des fils leur père, etc.……). Putzer ne supportait pas les lettres anonymes et les donnait à ma mère en disant : Voyez ce que vos compatriotes peuvent faire! Vous allez brûler ça dans le four. Ce qu’elle faisait”……….
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