Quand le destin de l’Europe se jouait à Waterloo

Le 18 juin 1815, à une portée de fusil de Nivelles, l’Europe se livrait à une de ces sanglantes boucheries dont elle eut le secret jusqu’il y a peu ! Ge jour là, la cité des Aclots resta paisible, même si le bruit de la canonnade parvint à leurs oreilles. Il n’y avait plus de troupes en ville, mais il faisait un temps à ne pas mettre dehors un cavalier français ou un fantassin hanovrien !
Au mois de mars était parvenue a l’Europe hébétée une nouvelle grosse de surprises graves : Napoléon, ayant fui l’île d’Elbe et débarqué près d’Antibes, avait gagné Paris le 20.
Au début d’avril, les armées alliées sont en Belgigue. Le 12 de ce mois, le prince Frédéric de Hollande, fils cadet du Roi, arrive a Nivelles, y est reçu avec enthousiasme et installe son quartier général (celui du 1” Corps d’armée anglo-néerlandais) a l’hôtel du baron de Grave, rue de Charleroi. Mais, dès le 2 mai, ce dernier est transféré à Braine-le-Comte, a l’hotel du Miroir.
Subsistent a Nivelles le OG de la 2e Division d’infanterie néerlandaise du général de Perponcher, ainsi que celui de la 1è Brigade de cette division, conduite par le général Bijlandt. En outre, tout au long des semaines qui suivent, plusieurs unités stationnent en ville et dans les environs immédiats.
A l’aube du 15 juin, lorsqu’on apprend le franchissement de la frontière par l’armée française, commencent, comme il est normal, de nombreux mouvements de troupes, touchant aussi la garnison de Nivelles. C’est évidemment la décision de l’Empereur de porter l’attaque sur le carrefour des quatre Bras, à la jonction des armées alliées, qui motive ces mouvements.
De grandes unités quittent Nivelles ou y arrivent, d’autres traversent la cité.
Dans la nuit du 15 au 16 juin, sur l’ordre de Wellington, le AG du Prince
d’Orange, son chef d’état-major, le général Constant-Rebecque et la 3e Division d’infanterie britannique du général Alten quittent Braine-le-Comte pour Nivelles.
Le 16, la division de Perponcher jouera un rôle décisif aux quatre Bras pour empêcher Ney de forcer la position alliée.

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