Quand les lecteurs du rif se font reporters… Jolie et accueillante Albion.
Auteur : BERNARD Robert Jolie et accueillante Albion. Des vacances en Angleterre ! Idée biscornue
Auteur : BERNARD Robert
Jolie et accueillante Albion. Des vacances en Angleterre ! Idée biscornue s’il en est. Angleterre, voyons, vous n’êtes pas sérieux ! Songez à la traversée. Ce n’est évidemment que la mer du Nord à boire; mais enfin, vous auriez l’impression de vous embarquer pour le bout du monde. Une fois sur l’île, il ne saurait être question d’en faire le tour à pied; n’oubliez pas que leurs kilomètres à eux font 1.609 mètres. Par conséquent, obligation d’emmener la voiture et, ipso facto, de rouler à gauche. Impensable ! Autre obstacle la langue. C’est bien connu : l’Anglais ne parle que la sienne ; il ne consent à aucun effort pour comprendre l’étranger et se faire comprendre de lui. Leur nourriture on en dit pis que pendre. Et ne parlons pas du temps. Toutes nos pluies, tous nos brouillards, viennent de là-bas. Enfin, ces gens sont trop différents de nous en toutes choses. Leurs conceptions, leurs habitudes de vie, paraissent le plus souvent incompatibles avec les nôtres. Affaire classée. Oui-da. Mais il y a le hasard, qui vous met un jour sous les yeux des prospectus touristiques anglais. Ils vous montrent, les dits prospectus, de véritables coins de paradis, avec ciel bleu et tout. Ils vous vantent, en termes choisis, une foule de mérites que vous déniiez jusque-là (si vous êtes un tantinet anglophobe) au pays et aux sujets de Sa Antenne TV sur toit de chaume deux époques se juxtaposent … Gracieuse Majesté. Habituelles exagérations de la publicité, sans doute; littérature attrape nigaud. Passons. Est-ce aussi le hasard qui vous fait retrouver dans votre bibliothèque, à côté d’un livre que vous désirez relire, un vieil Assimile anglais ? Et qui vous le fait ouvrir, feuilleter, sourire à de petites anecdotes et à des dessins humoristiques ? Pourquoi ne pas réapprendre l’anglais ? En famille, peut-être. L’aîné en possède déjà des notions scolaires. Les disques ? Vous les louez pour deux fois rien à la Discothèque Nationale. Et l’on est surpris de s’en amuser bien plus que d’une fadaise télévisée. Deux mois, trois mois, les progrès sont sensibles. Vous vous rappelez alors une Anglaise ou un Anglais que vous avez rencontré jadis. Ce serait drôle de renouer le contact, de correspondre et d’éprouver ainsi vos connaissances. De fil en aiguille, l’idée d’aller en Angleterre….
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