Salut à Julos Beaucarne


Julos Beaucarne

Julos Beaucarne : on parle de lui, mais de plus en plus, depuis quatre ans ! Il n’avait pas encore été touché par la notoriété lorsque j’ai rédigé mon petit essai de géographie littéraire consacré à Braine-le-Comte et aux Ecaussinnes (1). On ne parlait pas non plus, à l’époque, d’un autre Ecaussinnois ; Alain Thierry qui, à la veille de l’été de 1965, devait faire fleurir, aux pages des journaux, de nombreux articles. Il venait d’enregistrer un 45 tours et inaugurait avec ce nouveau disque – son troisième je crois – une carrière d’auteur – compositeur qui, aujourd’hui, se poursuit peut-être, mais dans une pénombre dont j’ignore tout, Ce dont je m’excuse ! C’est en mars 1964, je crois, que j’ai entendu parler de Julos Beaucarne pour la première fois. Le « 140 », une nouvelle scène bruxelloise, avait mis à l’affiche une œuvre d’Henry Sauvage , Une poire pour la soif. Et, pour ce divertissement chimérique, burlesque et médiéval, Julos Beaucarne avait écrit une musique remarquablement adaptée au déroulement de l’action. Dès l’année suivante, en 1965, le non du jeune Ecaussinnois devait être imprimé, de plus en plus fréquemment, et en caractères de plus en plus grands ou de plus en plus gras, aux pages des quotidiens et des hebdomadaires. Quelques jeunes Schaerbeekois, parmi lesquels Albert-André L’heureux – le chef d’équipe – et Jacques De Decker, le fils du peintre de la Rue de l’Est, avaient transformé de vieilles caves à vin de la Rue Josaphat en théâtre et y montaient des spectacles pour les amis, connaissances, relations et amateurs connus et inconnus. Ce théâtre de l’Esprit frappeur en était alors à sa deuxième saison. Et, pour clore celle-ci en triomphe, il avait demandé à Julos Beaucarne de donner un récital de chansons françaises……


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