Sourires judiciaires.

Auteur : TILLEUX  Robert L’épouse génée (5)« Ah, les petites femmes,les petites femmes… » (chanson

L’épouse génée (5)
« Ah, les petites femmes,les petites femmes… » (chanson connue).
En quittant le Palais de Justice, une belle matinée d’août de cette année là, une dame, encore rouge de confusion, pouvait, peut-être, sur le même air dire aux pigeons de la place Poelaert « ah, ces greffiers…. » ! Et encore amusé, le greffier devant lequel elle avait comparu chantonner pour soi le gai refrain.

Faut dire que la dame était jeune. Elle avait, selon sa carte d’identité, vingt-cinq ans à peine. C’était la première fois qu’elle avait mis les pieds au Palais de Justice, où elle s’était égarée. Elle avait dû se présenter devant un greffier. Cette démarche lui avait été conseillée par un quidam avisé.
Elle devait faire une déclaration au sujet d’une succession dont le passif pouvait être plus important que l’actif. L’oncle défunt de l’unique héritière avait mené, selon les racontars, une joyeuse vie. Autrement dit il en avait bien profité ! Déjà troublée et intimidée à suffisance de devoir effectuer cette démarche,cette jeune personne ignorait tout de la machine judiciaire et de ceux qui la servent. Dans la presse, elle avait bien lu des comptes rendus de quelques procès. On y parlait de juges et de substituts du Procureur du Roi, jamais de greffiers. C’était quoi « ça » ? Un scribe ? Le secrétaire d’un juge ? Faux ! D’aucun ne le considère-t-il pas avec condescendance si pas avec hauteur ? C’est une erreur ! Mais dans ce cas, le responsable n’est-ce pas lui, faute d’avoir été correctement instruit de ses prérogatives ?

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