Souvenir de guerre : la nuit du 9 au 10 décembre 1943, l’Office du Travail flambe ! [Témoignage de l’auteur de l’incendie]

Le sujet serait-il inépuisable ? On finira par le croire. Nous avons consacré des dizaines d’articles à des faits de guerre à Nivelles. Et depuis ce mois de juillet 1987, des éclairages encore pratiquement inédits ont été portés à notre connaissance. Des questions qu’on croyait sans réponse sont maintenant éclaircies. Lors de quels sinistres particuliers les sapeurs-pompiers nivellois ont-ils été appelés à intervenir ? De quelle manière a-t-on provoqué le formidable incendie qui a détruit de fond en comble la Maison du Travail au cours de la nuit du 9 au 10 décembre 1943 ? Le commandant Lebrun, a réussi à mettre la main sur des documents d’archives dont on ne soupçonnait plus l’existence. René Hanquet, directeur honoraire d’une école de l’Etat, nous a narré jusqu’au dernier détail comment il a mis le feu au bâtiment de la rue Gillard Heppe. Quant à Emile François, sergent-major et secrétaire des pompiers nivellois à l’époque, il possède une mémoire d’une fidélité à toute épreuve, et nous a rapporté des souvenirs qui ne peuvent absolument pas se perdre. C’est avec le plus grand plaisir que nous livrons aux lecteurs du RIF les lignes que voici.

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  • René Hanquet, vous êtes celui qui a bouté le feu à cette fameuse Maison du Travail, à Nivelles ?

Oui. Mais pas moi seul. J’avais un complice qui s’appelait Claude. Un faux nom, évidemment

  • Vous avez donc commis un incendie volontaire avec préméditation ?

Absolument ! Mais cet acte a une genèse. Ça ne s’est pas décidé en un tournemain.

J’ai été diplômé instituteur en 1942. Sans occupation, j’étais mûr pour l’enrôlement obligatoire en Allemagne. J’ai trouvé un emploi à la Maison du Travail de Nivelles.

  • Chez les collabos ?

Pas du tout.

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