Trente Collégiens dans la Tourmente (10 Mai – 31 Mai 1940) « suite »

Après la messe , nous nous dirigeons vers la gare. Nous rencontrons, non sans étonnement, Mr Peeters, dont le commerce est situé au bas du « Tienne St-Roch ». Il fuit la ville en flammes ! ! ! Pressé de questions, il nous raconte le bombardement de Nivelles par la Luftwaffe, bombardement effectué deux heures après notre départ. Nous frémissons à la pensée de la boucherie qui aurait pu en résulter, si cette action criminelle avait été perpétrée au moment où toute la jeunesse nivelloise attendait dans le cloitre. Un réfugié, non loin de notre groupe, s’est ouvert la gorge avec un rasoir. Un médecin a vainement essayé d’arrêter l’hémorragie. C’est dans cette atmosphère que nous attendons les ordres. Les abbés sont partis aux nouvelles. La gare est littéralement envahie de jeunes, le baluchon du travailleur côtoie la valise du bourgeois en passant ? bien entendu, par le sac à dos des sportifs (nous ?). Devant la carence des autorités supérieures, les édiles communaux n’ayant reçu aucune instruction à notre sujet, les abbés décident de marcher vers PITTEM, situé à 13 km, où l’abbé Walkens a sa famille…..