Troisième chapitre : L’exode des Nivellois

En mai 1940, la guerre totale menée par l’Allemagne a provoqué une catastrophe humanitaire : 2 millions de belges, hollandais, et luxembourgeois ont fui vers la France, paniqués devant l’avancée allemande et souvent sans but. Des milliers de Nivellois se sont mêlés à cet exode auquel 6 millions de français se joindront aussi un peu plus tard.

Les jeunes gens Nivellois sont les premiers évacués.
Le 14 mai, un millier de jeunes Nivellois de 16 à 35 ans furent convoqués pour être évacués en France, vers un « Centres de Recrutement de l’Armée Belge ». Le matin, ils se présentèrent à la gare du Nord et embarquèrent dans un très long convoi ferroviaire. Le train quitta la station vers 12h45 et échappa de peu au bombardement de la ville. Il traversa Manage, Enghien, Courtrai… et le soir tout le monde descendit à Roulers. Ensuite les jeunes Nivellois n’ayant pas reçu de consigne furent abandonnés à leur sort.
Certains d’entre eux seront incapables de poursuivre leur exode. Ils erreront en Flandre jusqu’à la
capitulation belge, le plus souvent à pied au milieu des zones de combat.

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Nivelles se vide :
« Dès le 14 mai en fin d’après-midi, mais surtout dans le courant de la journée du lendemain, presque toutes les personnes présentes à Nivelles font leur balluchon, rassemblant à la hâte les objets estimés indispensables pour la durée d’un voyage qui les conduira … allez savoir où et jusqu’à quand … A peine deux cents personnes seront encore présentes dans la cité des Aclots pour « accueillir » les Allemands »
(Témoigne Jean Gérard)

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