Un lion chez les Aclots

En 1877, les Nivellois découvrent un magasin d’un type nouveau. Tenants et aboutissants d’une saga épicière en terre aclote.

L’épicerie moderne doit-elle un peu…  à Nivelles?

Au mitant du XIXe siècle, le libéralisme économique, l’industrialisation, l’innovation technologique, la libre circulation des marchandises et l’essor foudroyant du chemin de fer orientent la société sur la voie de la modernité. Dans ce contexte bouillonnant, certains secteurs tardent cependant à emboîter le pas. C’est le cas de la distribution alimentaire et en particulier de l’épicerie, souvent désuète et arcboutée sur ses petites habitudes : inertie, individualisme, opacité sur les prix . Inventaire fait de ces faiblesses, deux frères originaires de Ransart en entreprennent la « révolution copernicienne. » Professionnalisme, rationalité, organisation et transparence devront désormais prévaloir par la mise en œuvre d’un système intégré de distribution de denrées par voie de succursales multiples au départ d’un entrepôt central dont la puissance d’achat permettra d’obtenir les meilleures conditions auprès des producteurs.

Dans les points de vente, les prix seront fixes et affichés, sans doute l’innovation la plus spectaculaire pour la clientèle. Jules et Auguste Delhaize concrétisent leur projet dès 1867 avec le concours d’un certain Jules Vieujant, qui a été leur condisciple au Collège communal de Nivelles et par ailleurs… lui-même Aclot!

L’implantation de la succursale à Nivelles a-t-elle été redevable de cet ancrage et des « années nivelloises » de ce trio ? C’est possible quand on sait qu’elle a été un des premiers points de vente établis hors du berceau des Delhaize, le Hainaut.

……..


Laisser un commentaire

Verified by MonsterInsights