Une grande dame : Eva Harcq-Vitoux

En juin dernier, les Femmes libérales de Nivelles ont rendu un hommage chaleureux, en présence de nombreuses personnalités, à leur présidente d’honneur, Madame René HARCQ-VITOUX, une grande dame dont les activités ont été aussi nombreuses que marquées du signe de la générosité. Nous l’avons rencontrée au lendemain de son quatre-vingt sixième anniversaire.

RIF – Madame Harcq, vous venez de fêter vos quatre-vingt six ans. Pourrions-nous retracer les grandes lignes de vos activités ?

Eva HARCQ – Je suis née le 26 août 1900 à Nivelles, où j’ai fait mes études primaires et moyennes à l’école communale de la rue Seutin. Par après, j’ai suivi les cours de commerce et de langues à l’Institut du SacréCoeur ainsi que les cours du soir de sténo-dactylo à l’école de la rue Seutin en même temps que des cours de commerce donnés par Mr Detraux au Foyer populaire (dans la salle arrière du café « Le Cheval blanc » situé en face du collège Ste-Gertrude). Pendant la guerre 1914-1918, j’ai participé aux activités des Oeuvres libérales à la demande de Mme Auguste Chantrenne. Sur le plan professionnel, après avoir travaillé pendant cinq ans au Crédit Anversois, j’ai été occupée chez un agent de change de Bruxelles pendant une même période de cinq ans.

R – Comment avez-vous pu concilier vos diverses activités avec votre vie familiale ?

E.H. – Je n’ai jamais eu de problèmes. Depuis 1926, j’ai partagé ma vie avec mon mari, René Harcq, qui fut un exemple de bonté et de compréhension pendant toute son existence. Malgré nos trois enfants, je n’ai jamais abandonné mes activités, Mon mari s’occupait même de la troupe théâtrale « Le Réveil », cercle philanthropique dont le président était Edgard Bernier. En 1930, j’ai fait partie du comité de la Consultation des nourrissons Armand Solvay, qui se tenait au café « La Concorde » au Marché-au-bétail, actuellement place Lambert Schiffelers. Nous organisions des fêtes dont les bénéfices étaient versés à la caisse du Sou de la Crèche et du Vieillard et à l’Œuvre du Grand air pour les Petits. Puis vint la guerre de 1940 et la destruction d’une partie importante de la ville de Nivelles. Pendant l’occupation, la consultation des nourrissons se faisait à l’école gardienne de la rue Bléval. Je faisais partie du « Secours d’hiver » avec notamment Mme Léon Jeuniaux, Melle Duvieusart et d’autres personnes qui tricotaient des layettes et vêtements pour les enfants. Enfin, pendant la guerre, le comité des Femmes libérales a continué sans relâche d’œuvrer pour le Fête des Mères et la Saint-Nicolas.

……..


Laisser un commentaire

Verified by MonsterInsights