Valse sans fin.

La pluie bat fort ce soir de novembre. Je suis trempé mais heureux, avec aux lèvres le goût du baiser de
Delphine. Dans les mille gouttes qui brillent sur mes lunettes, je vois la lumière de ses yeux. Et mes mains
se souviennent encore du doux contact de sa peau.
Je pourrais marcher longtemps ainsi mais voici déjà la maison familiale. Frileuse et un peu bougonne, elle se terre derrière les massifs de lauriers. J’extirpe de ma poche un mouchoir, de la monnaie et une liste de courses. Mais pas de clé. Je fouille l’autre côté de ma veste. J’ai beau m’y reprendre à deux fois. Décidément, non, pas de clé. J’y ai juste gagné l’intérieur de mes poches poissé par la pluie.
Mon euphorie tombe tout a coup. Mes vieux sont invités ce soir chez les voisins, qui fêtent leur Xième anniversaire de mariage. Pour la circonstance, ma mère s’est acheté un petit tailleur bon chic, bon genre, et a changé de coiffure. Mon père a pris un bain et a ciré ses chaussures. C’est tout de même moins dispendieux.
Je soupire un bon coup. Et courageusement, j’appuie sur la sonnette de Monsieur et Madame Debeer.

……..


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