Mai 1940 : L’exode d’un grand nombre de Nivellois dans le Sud de la France.

Introduction

Le point de départ de cet article est le récit du long périple d’évacuation effectué par l’adjudant Jean Gérard, pilote de chasse à l’aérodrome militaire de Nivelles, dans les jours qui suivirent le tout premier bombardement de Nivelles en date du 10 mai 1940 et qui visait exclusivement la plaine d’aviation.

En effet, les quelques lignes que notre aviateur consacre à la ville de La Voulte-sur-Rhône m’ont amené à me documenter de manière approfondie sur cette cité ayant accueilli, parmi beaucoup d’autres villes du Sud français, des réfugiés nivellois, pour leur plus grand réconfort bien souvent. Notre pilote cherchait par tous les moyens, tout d’abord à se soustraire à l’ennemi car il n’avait pas renoncé à servir sa patrie, comme pilote si possible, dans le cas, absolument improbable à l’époque cependant, d’une rapide reconquête des territoires spoliés par les Allemands : ensuite, tout simplement, à obtenir des nouvelles du sort réservé à sa ville de Nivelles — des bruits plus qu’alarmistes couraient à son propos — où résidait encore l’essentiel de sa famille.

Jean Gérard consigne, dans un journal de bord qu’il s’est rapidement décidé à tenir, le fait important entre tous qu’il rencontre, au gré des communes traversées (Dreux, Mauguio.….) ainsi qu’à l’approche de La Voulte sur-Rhône, des Nivellois eux aussi sur la route de l’exode, Nivellois auprès desquels, mis enfin au courant du funeste sort réservé à la cité des Aclots, il va quémander, inlassablement, des nouvelles de sa famille, à savoir de sa chère épouse et de sa petite fille, Nicole, l’actuelle carillonneuse de la collégiale.

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