Auguste LEVEQUE : Au lendemain de la mort de l’artiste.

Nous avions débuté ces notes par la lecture des articles nécrologiques consacrés à Levêque. La vingtaine des journaux que nous avons dépouillés se montrent tous très élogieux et ils ne s’éloignent pas trop de la vérité lorsqu’ils s’attachent à expliquer le « cas » Levêque. A la lueur de ce que nous savons maintenant, nous pouvons cependant trouver curieuse cette phrase de l’indépendance Belge : « … il n’a cessé de produire, mais sa tendance sociale préconçue l’avait fait choir dans une manière déclamatoire qui nuit à l’expression des formes. » De quelle « tendance sociale » s’agit il ? De celle dont s’empare Charles Gheude dans Jean Prolo pour se livrer à un autre genre de déclamation ? Ecoutez le « Je puis le proclamer, camarades toujours par son coeur comme par son cerveau, Levêque fut des vôtres. Et c’est une des raisons pour lesquelles ils convient que, vous qui êtes du peuple, vous qui appartenez à la classe dont il est issu et dont jamais il ne songea à rougir, vous gardiez sa mémoire et honoriez son nom. J’ajoute qu’en respectant celui-ci et en conservant celle-là, vous rendez hommage, du même coup, à l’art, dont votre concitoyen fut l’un des nobles adeptes et l’un des fidèles servants. La classe ouvrière, amis, s’élève à l’horizon ! La société dont la guerre récente a montré l’égoïsme et l’impuissance à répandre sur la terre autre chose que les misères, les haines ou les massacres, avant peu sera dépossédée, et il appartiendra…..

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