Guillaume de Bruxelles XIe Abbé de Villers en Brabant ?
Auteur : van PETEGHEM Denis Les ruines de l’Abbaye de Villers ont été décrites plusieurs
Auteur : van PETEGHEM Denis
Les ruines de l’Abbaye de Villers ont été décrites plusieurs fois par des historiens, poètes et différents admirateurs. Il suffit de citer les travaux de M. M. Licol, E. Coulon. H. Nimal, E. de Prelle de la Nieppe, A. Wauters, du chanoine R. Maere, etc … mais on doit surtout attirer l’attention de nombreux lecteurs sur l’étude de haute érudition du Révérend Père dv Moreau, S. J. Tous les touristes qui visitent !’Abbaye, sont en extase devant ce complexe imposant d’un caractère prestigieux, ils y trouvent un aliment à leur curiosité ; le flâneur y passe des heures agréables, le peintre copie la nature, l’archéologue prend des notes, tous y aiment la solitude, les bois, l’air pur. Le silence qui y règne est plein d’une lente et lointaine palpitation comme si le coeur du monastère mort battait encore sous les décombres. J’éprouve cette émotion chaque fois que je visite ces lieux. Il me semble que ces ruines parlent. Pourquoi parlent-elles dans ces vieux cloîtres d’une voix si haute et si profonde ? C’est que nous retrouvons là des racines précieuses. Il est deux sortes de ruines en notre pays qui suggèrent des méditations fécondes et devant qui l’on se sent animé d’un sentiment de piété filiale. Ce sont les ruines des châteaux forts et celles des monastères. Les unes et les autres évoquent des temps de grandeur. Dans les unes et dans les autres, des hommes ont vécu pour fonder notre patrie. Là, écurent les seigneurs, les clairs chevaliers qui dépensèrent pour la défense de leurs sujets un courage valeureux. Ici travaillèrent les moines qui nous apportèrent l’agriculture, l’industrie, la science et la vertu. Soixante- quatre Abbés y ont brillé par leur travail, leur sainte vie de pénitence et de prières. C’est d’un de ces éminents Abbés que je voudrais dire un mot : « Guillaume de Bruxelles ». Ce que l’Abbé Tellière a déjà écrit avant la reconstruction de l’abbaye d’Orval, qui fut en notre pays, le premier monastère de l’ordre des Citeaux, dont il raconta l’histoire complète, depuis ses origines en 1131 jusqu’à sa mort en 1796, le révérend Père de Moreau l’a fait en partie pour l’abbaye de Villers en Brabant. Il étudie dans un ouvrage fort documenté au point de vue religieux et économique, la vie du célèbre monastère aux XII et XIII siècles. C’est du reste l’époque de la splendeur du monastère qui fut florissant surtout sous l’Abbé Charles, sous Guillaume de Bruxelles et d’Arnulf de Louvain. Le Révérend Père de Moreau n’a pas abordé le terrain de l’art, ni de l’archéologie, son ambition a été de ressusciter dans ce…..
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