Auguste Levêque de 1907 à 1912
Auteur : de LALIEUX Emile Dans « La Vie intellectuelle », de 1908, Gustave Vanzype
Auteur : de LALIEUX Emile
Dans « La Vie intellectuelle », de 1908, Gustave Vanzype consacre de longues pages très élogieuses à Levêque. « Il y a », dit-il, « plus de vingt ans qu’il travaille. Il y a dix-huit ans qu’il expose. Son début date de 1890. il est sensationnel.» « Maintenant », écrit Vanzype, « les oeuvres fortes se succèdent. Dans l’Hymne d’Amour, dans le Combat de Centaures, dans la Vendange, dans tant d’autres compositions, s’accentue une frénésie de vie, une volupté de forme, une saveur de matière, qui, savamment disciplinées, rythmées harmonieusement, fourniront un langage puissant, exprimeront dans la réalité complète ce que, durant la crise, l’artiste tentait de formuler par des moyens occultes. Et le tragique horrible de la Question surgira d’une triomphante, d’une vibrante et chaude évocation charnelle». Parlant du Levêque sculpteur, le grand critique d’art (il fut pendant une vingtaine d’années le premier secrétaire perpétuel de l’Académie Royale de Langue et Littérature françaises) s’exprime ainsi : « Pour mieux connaître, pour mieux voir toujours et mieux fixer la palpitante vigueur des formes, II entreprendra d’être sculpteur en même temps que peintre ; et on verra des groupes, des bas-reliefs où s’évoquera la vie sensuelle, l’énergie humaine». Toute la vie de Levêque s’écoule dans un travail constant. Et pourtant, écrit Vanzype, ce travail « est plein de déceptions ; il est entravé par toutes les difficultés et surtout par l ‘indifférence dont souffre chez nous le grand art de la peinture décorative. Levêque devrait pouvoir se mesurer avec quelque grande entreprise, pouvoir paisiblement faire vivre, dans quelque monument…..
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