Disparition : André Burton

« Il vivait au-dessus des contingences”

Cette phrase extraite de l’adieu émouvant, exprimé par son épouse, la cantatrice Isabelle Serbu, avant l’inhumation au cimetière de Baulers, résume dans un raccourci éloquent la personnalité attachante d’André Burton, qui vient de nous quitter, à l’âge de 49 ans, des suites d’un cancer.
Poète, musicien, chanteur, compositeur, auteur, metteur en scène et comédien, bref artiste protéiforme – il n’aurait pas aimé ce mot qui sent son pédantisme et il aurait raison, aussi foin d’une idée péjorative, disons : touche-à-tout – André Burton avait pleine conscience qu’il était avant tout un homme de scène et qu’il devait transmettre ce qu’il avait en lui, quels que fussent les moyens et le prix à payer.

Sa meilleure arme, qu’il n’a jamais cessé d’utiliser jusqu’à son dernier souffle, était l’humour, parfois caustique mais jamais perfide. C’est que sous la tignasse « crolée » bouillait un esprit lucide et généreux. Il y a un quart de siècle, il avait alors 23 ans, André Burton me disait déjà lors d’une interview : « Je crois beaucoup au rire parce qu’il aide l’homme à se libérer. Lorsque les gens rient, ils ne prennent rien au sérieux. On peut alors leur dire des choses qu’ils n’accepteraient pas sur un autre ton et on arrive ainsi à ce qu’ils se connaissent mieux ». En droite ligne de Molière.

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