Enquête : ou en est Le Théâtre Wallon

QUESTION N°1 : CROYEZ-VOUS QUE LA CRISE QUE TRAVERSE ACTUELLEMENT LE THEATRE WALLON SOIT L’ANNONCE DE SA DISPARITION ?
Joseph COPPENS : La crise du théâtre wallon n’est pas l’annonce d’une disparition. Le théâtre français subit le même phénomène. La concurrence de la T.V. est sans doute déterminante, mais il y a aussi le vieillissement du noyau de nos cercles amateurs. De nombreux cercles sont disparus. Ceux qui subsistent font preuve d’activité en se dépensant à Nivelles et dans d’autres localités le cas échéant. Nous pensons que le public reviendra tôt o􀆡 tard voir en chair et en os les acteurs qu’il connaît fort bien, c’est-à-dire qu’il finira par se lasser quelque peu de la T.V. et voudra reprendre contact avec la foule des salles de spectacles.

Georges CHARLES : Si, par crise, on comprend le nombre réduit de spectateurs assistant aux représentations de pièces wallonnes, je ne pense pas que ce soit l’annonce de sa disparition. Ce serait aussi l’an nonce de la fin du cinéma qui connaît une régression pire encore que le théâtre dialectal. Le public des théâtres français a aussi diminué. La cause essentielle est incontestablement en premier lieu la T.V. Mais il y a certainement en plus au théâtre wallon une autre cause à la réduction du nombre de spectateurs. C’est depuis quelques années, alors que le niveau intellectuel des masses a augmenté, la mauvaise qualité des spectacles et, il faut bien le ……..