J’ai rencontré des copains ! [Foyer Général Cornet, Rik Bonduelle]

En mai 1986, le Foyer Général Cornet fêtait ses dix années d’existence. Dix ans aux cours desquelles son Directeur, Rik Bonduelle, a eu tout le loisir d’apprendre à connaître notre ville – «sa» ville. Car les Nivellois ont très bien accepté les pensionnaires du Foyer ; il est vrai que certains d’entre eux habitent notre ville depuis la fondation du foyer, et qu’ils s’y sentent chez eux.

Plutôt réservé quand on lui pose des questions le concernant, Rik Bonduelle est intarissable dès lors qu’on s’intéresse à l’établissement qu ‘il dirige.

C’est qu’il aime son métier. Mais, est-ce vraiment un métier ou, plutôt, une vocation. Certains, qui se disent éducateurs sur foi d’un diplôme, ne le sont pas dans les faits ; d’autres sont éducateurs par nature et ne possèdent pas de diplôme… «Evidemment», souligne Rik Bonduelle, «il faut une formation de base mais je crois qu’on a en soi le fait d’être éducateur. Etre éducateur c’est vouloir apporter quelque chose aux handicapés , les aimer, les considérer comme des Personnes à part entière».

RIF : Vos pensionnaires se sentent-ils bien à Nivelles ?

R.B. : Parfaitement. Je dois même souligner que la population de Nivelles les a très bien acceptés. Peut-être grâce au fait que nous avons organisé les Premiers jeux européens pour handicapés mentaux à la Dodaine, et que cette compétition a réuni 2500 handicapes mentaux sur le stade ? Ces jeux ont en effet suscité un formidable élan de solidarité de la part des Nivellois. J’avais lancé un appel pour qu’on nous aide à encadrer les sportifs nous avons pu compter sur 1500 volontaires. C’est ce qui m’a frappé Nivelles : quand on a besoin des Nivellois, ils disent toujours «oui».

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