Jean-Luc Dubart : La Métaphysique de la Moisson.

  

Ce recueil se lit et se relit comme un champ qu’on laboure.

Un personnage fictif : Jean Bacart…
Tous les textes mettent en scène Jean Bacart, poète et paysan. Et toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé est tout a fait fortuite. Peut-être son patronyme signifie-t-il “celui qui combat durement”. Et Jean Bacart sait que la vie est combat. Qu’elle est aussi, a la façon des Grecs, tragique. Et puis, l’enracinement picard est ainsi manifeste : Bacart est un patronyme bien présent dans la région picarde. Enfin, d’aucuns pourraient y voir un rapprochement, au moins phonétique, avec Jean Luc Dubart. Bien sur, assimiler totalement Bacart et Dubart est une illusion, un leurre, un travers dans lequel il ne faudrait certes pas tomber. Un double (et a fortiori littéraire) n’est jamais soi, même s’il est soi aussi.

Les phrases se répètent. Sillon après sillon, le pas pesant de l’homme répond au trille aigu de l’alouette. Nous suivons la marche d’un paysan méditatif, empreint de la fragilité de vivre, qui jette “dans la nuit du lest comme on ensemence, comme on meurt à soi-même, comme on se dépossêde” (p.25), en regardant le monde tel “une nouvelle peinture où il n’y aurait plus de forme où, elle se perdrait à la fois dans le ciel lavande, l’épi fauve et la terre ocre” (p.14).


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