Les événements de 1815 vus par une habitante d’Overysse.

Au XVIII’ siècle, la famille Kumps occupait une grande exploitation agricole sur la route de Bruxelles, à Overysse. Cette famille fut le témoin des exactions des Prussiens et du combat qui opposa ceux-ci aux Français, à Wavre. Dans une lettre adressée à sa sœur, Madame Anne-Marie Kumps, conte à sa sœur comment elle vit ces événements. Trois jours après Waterloo, elle vint visiter le champ de bataille de la Belle-Alliance et nous fait part de sa vision d’horreurs. Léon VAN DORMAEL.

Ma chère sœur, Je vous envoie cette lettre par laquelle vous connaîtrez un échantillon du triste état et de l’immense crainte dans lesquels nous avons vécu ici durant huit jours. sans dormir, et même sans être sortis de nos vêtements. Le 17 du mois passé, les Prussiens dans leur retraite ne faisant que piller et voler nous firent presque tous prendre la fuite. Ils ne respectèrent rien. lis laissèrent couler des tonneaux de bière. Tout le vin fut volé par eux ; en un mot, après avoir tout pris, ils brisèrent encore tout ce qui restait, n’ayant cesse de crier : « Les Français arrivent. li ne peut rien rester ici ». De sorte que notre paroisse a été pillée de trois à quatre jours durant, c’est à dire; les 17-19-20 et 21 Juin. Dans les fermes, ils enlevèrent en outre toutes les bêtes. Une chance pour nous que toutes nos bêtes étaient cachées dans la forêt. Ils nous avaient également pris six vaches. Mais dans leurs courses de-ci, de-là, ils les avaient abandonnées. De sorte que. Dieu soit loué, nous les avons toutes retrouvées. Au village, ils avaient enlevé environ 100 chevaux, dont beaucoup ne sont pas encore revenus. Quant aux nôtres. nous avons abandonné deux chariots pour sauver les……

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