Les Pierres de la Collégiale.

Dans son ouvrage consacré à la Collégiale Sainte-Gertrude, CI. Donnay-Rocmansdit dans l’introduction : « pour raconter un monument aux autres, il fallait bien regarder et faire parler
chacune de ses pierres ».
Si, comme madame Donnay, différents auteurs ont retracé la longue et mouvementée histoire de ce monument exceptionnel, il restait la question: quelles sont ces pierres ?
C’est pour tenter de répondre à cette interrogation que nous avons, Jean-Jacques Chapelle et moi, analysé les matériaux constitutifs de ce bâtiment.
L’angle de vue n’est donc ni historique ni archéologique, mais centré sur la nature, l’âge et l’origine (probable) des pierres utilisées. Il s’agit donc d’un travail à caractère géologique.
Voici un exemple de nos observations.

Une observation du mur roman du bas-côté sud de la collégiale fait apparaître nettement deux zones de matériaux bien distincts : à la base, sur une hauteur de plus ou moins 4 m, un parement blanchâtre de moellons de calcaire gréseux; au-dessus, un parement formé de blocs d’eurite.
Une remarque : le caractère rectiligne du contact entre les deux matériaux semble indiquer que le changement de pierres n’a pas été le fait du hasard ; de plus, il est étonnant de constater que le matériau le plus solide repose sur une pierre plus friable.

De quand date cette disposition ?
Monsieur G. Ladrière nous a indiqué que les travaux dans les murs de la collégiale ont été tellement nombreux et importants qu’il est peu probable que les matériaux observés aujourd’hui occupent le même emplacement depuis leur première mise en place.

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