L’Idéaliste Auguste Levêque (suite)


En cette année 1897 Levêque est plus écrivain que peintre. Non seulement il nourrit en abondance son journal « l’anti clichage artistique et littéraire », mais il fait paraître « El Nangne », poème wallon (Nivelles, 1897, typ. Jaquet, in 8° , 78 p., préface de Théo Hannon) et pendant l’hiver il écrit « Devant la mer », quatorze poésies wallonnes qui seront publiées à Nice en février 1898 (G. Chausteur, St-Gilles) . « Nous avons essayé, dit-il, dans la préface du « Nangne » de doter la langue Wallonne d’une œuvre qui fut vraiment littéraire. Ce que l’on fit en littérature jusqu’à ce jour est, selon nous, presque exclusivement trivial, car le comique quelque peu fin nous semble lui faire trop souvent défaut, et quant à l’expression de quoi que ce soit d’ élevé, de pur, de grand, de tragique, de poétique ou idéal, nous déclarons n’en avoir point vu trace … ». Notre grand poète Franz Dewandelaer commentant « El Nangne » précisément, écrivait : « Levêque a été du petit groupe de deux qui ont donné à la littérature wallonne son impulsion définitive. Il a été de ceux qui ont compris qu’une littérature qui ne servait qu’à faire rire, avait les moyens de faire pleurer, parfois. Il fut un des à prendre connaissance des possibilités de notre patois ».



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