Notre tour de France (Nord)

ou la gentillesse des Français, nos amis!

Notre concitoyen Jean-Pierre CANART nous a fait tenir le récit journalier qu’a rédigé son grand-père Firmin POLET, âgé de 65 ans en 1940 et domicilié à la rue Auguste Levêque. En une bonne trentaine de pages d’une écriture petite et serrée, le personnage narre par le détail les heures mouvementées de son exode.
Dans l’impossibilité de reproduire ce véritable roman, nous avons sélectionné des moments soit pittoresques, puisque le périple s’est accompli sur un char tiré par cinq chevaux, soit réalistes, puisque les scènes de désolation n’ont pas manqué.
Le sous-titre ambigu du récit prépare le lecteur à découvrir qu’une bête peut sommeiller dans le coeur des hommes, il suffit d’une circonstance comme celle-ci pour que des instincts primaires, cruels ou méchants, refassent surface…

Le vendredi 10 mai 1940, la Belgique et la Hollande furent envahies. Le 14, le bombardement de Nivelles commença l’après-midi. Nous nous réfugiâmes à la cave, qui servait déjà de dortoir depuis un jour ou deux, et les voisins vinrent s’y abriter aussi. Nous étions, par moments, plus de trente.
Les explosions ont partiellement démoli trois maisons de la Maillebotte.
Vers la gare de Nivelles-Est, une fumée opaque obscurcissait le ciel: les ateliers Richelot et Debiesme brülaient. Plus bas, tout le centre de la ville est en feu: collégiale, banque nationale, etc.
La panique devient indescriptible.

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