On en parle à Nivelles…
Auteur : Conférence : L’AVORTEMENT LEGAL ET L’AVORTEMENT CLANDESTIN – Une assistance très nombreuse était
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Conférence : L’AVORTEMENT LEGAL ET L’AVORTEMENT CLANDESTIN – Une assistance très nombreuse était venue, ce mercredi 10 janvier, entendre M. le docteur PEERS, invité à la tribune de l’extension de l’U.L.B. Celui-ci entra immédiatement dans le vif du sujet. Tout d’abord qu’est-ce qu’un avortement ? C’est une grossesse commencée et qui s’interrompt spontanément ou artificiellement avant que l’embryon ne soit viable, c’est-à-dire jusqu’au sixième mois. Après ces six mois, il s’agit d’un accouchement provoqué prématurément. Nous ne tiendrons pas compte dans notre propos d’avortements tels que les soi-disantes grossesses ou le grand nombre de grossesses qui n’arrivent pas à terme ( ± 30 à 50 %) . Au contraire, nous nous attarderons aux avortements provoqués pour de bonnes ou de mauvaises raisons (selon les opinions) par des mains expertes ou non. Il est réconfortant de noter une régression sensible du nombre des interruptions de grossesses pratiquées clandestinement. Pourtant la loi n’a pas changé mais il existe une jurisprudence prétorienne selon laquelle un médecin ayant pratiqué une telle interruption de grossesse ne sera en principe pas poursuivi s’il a respecté un certain nombre de précautions. La raison d’un avortement est une grossesse non désirée eu non désirable (pour la santé de la femme par exemple). A partir du moment où le médecin a considéré qu’une grossesse était indésirable et qu’il a donné des moyens préventifs en ce sens, on attend de lui, en cas d’échec, non pas qu’il tourne le dos mais bien qu’il se batte jusqu’au bout .. en pratiquant l’avortement. Interrompt on de la sorte une vie humaine ? Le docteur Peers en doute : on interrompt le développement d’un embryon humain. L’orateur reprend alors l’argumentation d’un père dominicain; il existe une expérience classique de laboratoire où l’on met en présence un ovule et une spermatozoïde en vue de la fécondation. Ici aussi, après quelques temps, il y aura interruption……
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THEATRE DE L’ESPRIT FRAPPEUR « NE METS PAS TON DOIGT LA-DEDANS » : Albert-André Lheureux, qui a les audaces de ces découvertes, présente dans son théâtre de !’Esprit Frappeur un « one man show » qu’il a mis en scène avec comme interprète Louis-Alexis Dubois, comédien de !a région liégeoise, auteur dramatique, assez peu connu à Bruxelles. Il joua, très bien d’ailleurs, il y a deux ans dans « Le Jardin aux betteraves » à l’Esprit Frappeur. Il a l’œil bleu des tendresse et des poètes dans lequel pétille des éclairs de malice. Il sait avoir le geste sobre mais peut aussi se démener comme un beau diable et son sourire rempli de sous-entendus se transforme en un rire de bonne santé pour se figer et se durcir sur une vision qui n’a plus rien de comique. Louis-Alexis Dubois a qualifié son spectacle comme étant une suite de mythomanies loufoques, mais ses élucubrations farfelues débouchent sur un plan plus sérieux. « Ne mets pas ton doigt là-dedans » nous dit-il, sinon tu pourrais le regretter, car les gags les plus divers qui composent une vie sont loin d’être tous réjouissants. L.-A. Dubois lui, par contre, est souvent franchement comique, il manie avec maîtrise un humour subtil, percutant, sans vulgarité. La soirée est composée de deux parties qui ne se situent pas au même niveau. Avant l’entracte nous avons une suite de sketches dont les chutes sont formées d’expressions courantes, tel celui de la femme qui tombe d’une fenêtre parce qu’elle s’est penchée sur son……
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QUEL EST L’AVENIR DU LIVRE ? Introduite par JOSEPH DELMELLE, qui a présenté JEANNE LENAERTS (dont les céramiques se distinguent par un romantisme vivifié par une imagination fantaisiste) et Nicole GOFFINET (aquarelliste recréant la réalité avec une émotion discrète), la récente soirée des « Rendez-Vous de Fil en Aiguille», qui s’est tenue dans une galerie d’art du quartier Nord-Est, à Bruxelles, a réuni un nombreux public. Il est vrai que figurait, au programme, un sujet bien fait pour susciter la curiosité intéressée des personnes soucieuses de l’avenir de la culture : « QUE LIRA-T-ON EN L’AN 2000 ? ». C’est MARCEL LOBET, de l’Académie royale de Langue et de Littérature françaises, qui devait se charger de répondre à cette question. Etudiant la situation présente, Marcel Lobet a acté l’incontestable priorité accordée à l’image au détriment du texte. Cette victoire, de plus en plus affirmée, constitue-t-elle un progrès ? L’Académicien estime, au contraire, qu’il s’agit d’un recul. Avant Gutenberg, la civilisation de l’audio-visuel était une inéluctable réalité. Les sculptures et les vitraux des cathédrales tenaient, aux hommes, un langage directement accessible qu’explicitaient des prédicateurs ayant recours à des formules simples et même simplistes. L’avènement du livre a profondément modifié les éléments du problème, permettant à l’homme de s’instruire en toute indépendance. Le livre, qui permet la pause de la pensée et la réflexion, est un instrument de culture irremplaçable et son abandon correspondrait inévitablement à un appauvrissement spirituel de l’homme et favoriserait son asservissement…..
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