Tantôt, Demain et après…
Auteur : Marcel Lobet, MONTHERLANT ET LE SACRE : Dans ses Classiques de l’An 2000,
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Marcel Lobet, MONTHERLANT ET LE SACRE : Dans ses Classiques de l’An 2000, Marcel Lobet avait situé Montherlant «entre le réalisme et la grandeur». Ce nouvel essai de la collection «Mains et chemins» s’attache à trois oeuvres de Montherlant centrées sur le collège : La Relève du matin, la Ville dont le Prince est un enfant (la célèbre pièce qui tint l’affiche, à Paris, pendant trois ans) et le roman des Garçons. Ce sont trois états d’une féerie secrète, trois étapes d’un arrachement. Le collège est considéré ici comme une école de grandeur. S’il a l’ambiguïté des sociétés secrètes, il a symbolisé aussi, pour certains êtres, une communauté ascétique où s’affrontent le spirituel et le charnel. Tel que l’a vu Montherlant, le collège avait son extravagance et sa mystique, comme l’Ordre du Temple. (Pour cette plongée archéologique, Marcel Lobet s’est souvenu de son Histoire mystérieuse et tragique des Templiers.) Evoquant le temps où le collège donnait aux jeunes générations la «clef du royaume», un certain idéalisme, le sens de la gravité, mais aussi l’expérience des passions, ces pages de psychologie littéraire touchent à un phénomène d’une actualité brûlante : la fin du sacré. En se référant aux commentaires récents de Montherlant lui-même, l’auteur a multiplié les notes sur la nouvelle critique, sur l’ésotérisme et la mystique, sur la désacralisation propre à notre temps.
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