Willy Chaufoureau, qui êtes-vous donc ?

Je m’avoue embarrassé. Rarement j’ai connu personnage aussi multiple dans le contexte nivellois. Je ne sais par quelle facette l’aborder. L’écolier frondeur ? Le chansonnier ? L’acteur ? Le poète? Le mémorialiste ? Le président aux innombrables cumuls ? Le pêcheur ? Ornithophile ? Le folkloriste ? Le conférencier ? Le dramaturge? Le Wallon convaincu? L’homme politique ? Le pédagogue ? C’est tout ça, Willy Chaufoureau.
L’hommage que la communauté aclote lui a rendu le 27 septembre dernier est forcément incomplet, et j’ai déjà le sentiment de l’être tout autant dans ce billet.

Willy a vu le jour le premier avril 1925. Double présage, susurre-t-il malicieusement: la date le destine à la bonne gouaille, et l’année est celle de la naissance de l’acteur nivellois Jacques Lippe.
Willy a été nourri dans un sérail propice à l’épanouissement que nous lui connaissons : ses parents s’exprimaient en wallon, et à l’école primaire (celle où son père était instituteur, la communale), le vieux parler aclot prévalait. De ses contacts avec Franz Dewandelaer, il tient un goût passionné pour la langue wallonne avec les composantes qui en assurent le génie, comme la prose, la poésie, le folklore, la chanson, le théâtre, la sémantique, le choix des termes et expressions, voire la syntaxe.
”’Franz s’est servi de moi comme d’un bouillon de culture”, avoue-t-il sans dissimuler son bonheur.

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